Le monde meurt de ne pas se savoir aimé
Un film qui attire mon attention
Je ne suis pas un grand amateur de cinéma. Encore moins un critique avisé. je regarde rarement les programmes du cinéma de la ville, pas plus que les lancements à la télévision. Mais un film a attiré mon attention.
Premièrement, parce qu'il a été interdit dans certaines villes de France, avant que la justice ne lève l'interdiction.
Ensuite parce que Gad Elmaleh, entre autres, en a parlé en résumant le message en une seule phrase du film.

Ces événements ont piqué ma curiosité.
Alors, quand je l'ai vu débarquer dans la salle qui est à deux cents mètres de chez moi ce dimanche matin, je me suis dit que c'était l'occasion d'y aller.
Envie gratuite, pas d'attente. Seulement pour voir, me faire une idée tout simplement. Hier, un ami m'a demandé que je lui dise ce que j'en aurai pensé, alors j'écris ce billet pour que vous en profitiez toutes et tous.
Un message qui remonte à quatre siècles
Pour moi qui ne suis pas catholique, le Sacré-Cœur a toujours paru quelque peu mystique et symbolique. En tout cas, pas quelque chose de concret et encore moins quelque chose que je puisse rattacher d'une manière ou d'une autre à la vie du Christ ou à son message. Premier élément, j'ai appris quelque chose.
Le film, qui est plus un documentaire qu'un récit, commence avec la révélation d'une religieuse, Marguerite-Marie, au XVIIe siècle. Le Christ lui apparaît. Il lui partage son cœur, au sens propre et figuré, ce cœur qui est plein d'amour pour tout le monde et pour chacun. C'est le message de l'amour de l'Évangile. Mais il y a une deuxième partie au message : celui de la tristesse du Christ face à l'ingratitude de ceux qui ne le reçoivent pas.
De témoignage en témoignage, le récit montrera d'autres personnes qui ont été touchées par ce Sacré-Cœur, qui est un élément important du culte, mais qui est surtout et d'abord, le message de l'amour du Christ. Ce Sacré-Cœur étant en premier lieu le cœur du Christ lui-même.
L'Évangile rencontré et vécu
Tout au long des différentes rencontres que nous montre ce documentaire, des éléments similaires reviennent : la tristesse, le manque de sens, l'invitation à découvrir autre chose, le sentiment de paix et d'être aimé, la certitude de quelque chose de plus grand, au-delà du monde visible. Et s'ensuit la confession de ses erreurs, de tout ce qu'on sait très bien au fond de nous ne pas avoir fonctionné, ne pas être aligné, ne pas être droit et juste. Au final, cette paix qui reste et qui demeure, cette joie qui vient et l'assurance d'être aimé et de faire partie de quelque chose qui nous dépasse.
Vrai encore aujourd'hui
Au-delà du centrage sur le Sacré-Cœur de Jésus, ce film est une démonstration de la puissance de l'Évangile tel qu'il est écrit dans la Bible, et de son action pour des gens tout à fait normaux, encore aujourd'hui. Cet Évangile d'amour, cette bonne nouvelle qui conduit à la repentance transpire tout au long du documentaire et dépasse largement les rites et les traditions de l'Église catholique.
Si l'on peut parfois apprécier le sentiment de justice dans les films d'action lorsque les méchants périssent à la fin, et y voir parfois comme un symbole de l'Évangile, en faisant fi de tout l'emballage narratif et hollywoodien, le message est aussi au moins clair dans ce documentaire.
Le cinéma comme une église
Au final, ce matin, à l'heure du culte et de la messe, nous avons été dans un autre lieu, voir un contenu différent mais dont le message était tout aussi centré sur le Christ, interpellant, mettant en avant le fondement de l'Évangile comme nous entendons dans nos églises et nos paroisses.
